Le mot du Président

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Créée en 1965, l'Amicale Philatélique du Gévaudan fédère philatélistes, numismates et cartophiles de Mende mais aussi de toute la lozère.

Elle édite un bulletin qui est le lien entre les amicalistes, ceux-ci se retrouvent le 3ème dimanche de chaque mois dans leur local où, après la réunion du bureau, ils peuvent s'échanger leurs pièces de collection et aborder divers sujets concernant leur passion. Le service de circulation mis en place permet aux adhérents qui le souhaitent de compléter leur collection.

L'APG organise chaque année en avril le "Carrefour Toutes Collections" à Mende ainsi que les "Rencontres des Collectionneurs de Haute-Lozère" début octobre à Saint Chély d'Apcher, elle participe à diverses manifestations culturelles de la ville de Mende et du département, elle propose à partir des collections de ses adhérents des expositions très appréciées du public.

Nous serons très heureux de vous accueillir nombreux au sein de notre association.

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Message défilant

Prochaine réunion dimanche 21 avril 2024 à partir de 9h au siège de l'Amicale 2 rue Henri Rivière à Mende

vendredi 29 mai 2015

Installation de la cabine téléphonique dans le bureau de poste de Sainte-Enimie




1913 - Problème d’installation d’une cabine téléphonique
dans le bureau de poste de Sainte-Énimie
 
Déjà il existe un projet de circuit téléphonique dans la zone touristique des Gorges du Tarn. On peut lire dans le rapport du Directeur départemental des Postes et Télégraphes de 1900
          « Je rappelle pour mémoire que la question du rattachement de la Lozère au réseau téléphonique général, avec construction d’un réseau départemental, reste à l’état de projet indéterminé.
En conformité de la délibération prise en août 1899, il a été procédé à l’étude d’un projet limité à la partie parcourue par les touristes, dans les Gorges du Tarn et la vallée de la Jonte… »
 
L’avancement du programme téléphonique en Lozère dix ans plus tard, dans le rapport du Directeur départemental des Postes et Télégraphes de 1910
            « Les travaux d’établissement du réseau téléphonique départemental commencés en février ont été poussés très activement jusqu’au 1er avril, date à laquelle une partie du personnel ouvrier a dû être licencié par la faiblesse des crédits mis à ma disposition.
            Depuis le 1er juin, grâce au supplément de 12 000 francs qui m’ont été accordés, les équipes ont été reconstituées et au 1er juillet, les circuits de Mende-Millau, Mende-Marvejols et Mende-Le Puy, sont terminés. Toutefois ce dernier circuit ne pourra être mis en service qu’après la pose des conducteurs entre La Bastide et Langogne, section comprise dans la circonscription téléphonique du département du Gard.
            Le circuit de Mende-Florac est en cours de construction et pourra vraisemblablement être mis en exploitation à la date du 1er septembre… »

 Le circuit téléphonique Mende-Millau passe par les Gorges du Tarn. Le circuit est commun avec le circuit Mende-Florac jusqu’à Molines (à proximité d’Ispagnac). Le téléphone est mis à la disposition des habitants lozériens de Florac, Sainte-Énimie, La Malène, Les Vignes et Le Rozier à partir du 1er octobre 1910 (pour mémoire, le téléphone est à la disposition de la population mendoise et marvejolaise seulement à partir du 1er septembre 1910, soit un mois plus tôt).

 



 
  Le bureau de poste de Sainte-Énimie au début du 20ème siècle.

 
L’installation d’une cabine téléphonique dans la recette de Sainte-Énimie
L’exiguïté de la salle d’attente de la recette de Sainte-Énimie pose un problème pour l’installation d’une cabine téléphonique. Le 2 janvier 1913, le Directeur départemental des Postes et Télégraphes de la Lozère expose la situation :
« Depuis l’installation du service téléphonique au bureau de Ste-Enimie, le local occupé par le service est devenu insuffisant ; il n’a pas été possible d’installer une cabine dans la salle s’attente, très exigüe, et le public doit se servir d’un appareil mural, ce qui n’offre aucune garantie au point de vue du secret des communications.

Depuis près de deux ans, je me préoccupe de rechercher un local plus spacieux et plus convenable et diverses propositions ont été étudiées sur place, mais deux seulement ont paru pouvoir être retenues.

1°- Projet d’agrandissement du bureau et de la salle d’attente dans l’immeuble Barrandon, occupé actuellement, et cession par la propriétaire de tout ou partie du restant de la maison.
2°- Projet de remaniement et d’agrandissement de la maison Deltour, située à côté de la Gendarmerie.

Par lettre du 3 août 1912, j’ai signalé que le choix de l’immeuble Deltour pourrait soulever des difficultés, au point de vue politique, et j’ai proposé de louer la totalité de la maison Barrandon moyennant une augmentation de 550 francs du prix du loyer, qui est actuellement de 350.

À la date du 7 août l’Administration m’a prié de demander une diminution sensible sur le loyer de 900 francs proposé par Madame Barrandon, et de lui soumettre ensuite un projet de traité. Madame Barrandon n’a pas cru pouvoir abaisser ses prétentions au dessous de 850 francs ; un projet de bail a été établi sur ce chiffre, et adressé au Sous-secrétaire d’État.
Le 8 novembre, j’ai été avisé que le loyer demandé pour la location de la totalité de l’immeuble Barrandon était beaucoup trop élevé, et j’ai été invité à reprendre l’étude du
projet de manière à pouvoir réaliser l’agrandissement nécessaire des pièces de service, moyennant un loyer qui ne devrait pas dépasser de plus de 100 francs les charges actuelles.

J’ai demandé alors à Madame Barrandon de nous céder la totalité de rez-de-chaussée et les deux chambres occupées en ce moment par la titulaire au 1er étage pour le prix de 450 francs, étant admis que les travaux nécessités par l’agrandissement du bureau et de la salle d’attente seraient effectués conformément aux indications du premier projet.

Le 2 décembre, Madame Barrandon m’a fait connaître que l’augmentation annuelle proposée par l’Administration ne lui permettait pas de faire les réparations demandées.

Dans ces conditions, et en raison de l’impossibilité de trouver un autre local pouvant se prêter à une installation convenable des services, je me vois dans l’obligation de reprendre le projet Deltour, qui offre du reste beaucoup plus d’avantages que l’immeuble Barrandon ainsi que l’on peut s’en rendre compte par l’examen des plans ci-joints et qui présente plus de garanties au point de vue de l’hygiène, attendu que la hauteur sous plafond serait de 3 mètres, au lieu de 2 mètres 40, hauteur du rez-de-chaussée Barrandon. Il convient de noter également qu’on n’aurait pas à craindre dans l’immeuble Deltour les inondations qui ont fait évacuer plusieurs fois le rez-de-chaussée de la maison Barrandon.

Le prix de la location demandé par M. Deltour est de 600 francs. Ce prix comprendrait la jouissance d’un petit jardin attenant à l’immeuble. »

 

« PS Le bail actuel a été conclu pour une période de 15 années commençant à courir du 1er juillet 1905, mais il a été stipulé que si l’intérêt du service venait à exiger le déplacement du bureau, le bail serait résilié de plein droit à charge par l’Administration de donner avertissement six mois à l’avance. »